Echelon à Taiwan

Des révélations sur Echelon

Le système de surveillance planétaire américain Echelon servirait à l’armée taiwanaise pour écouter les autorités chinoises. Un journaliste en profite pour écrire un livre sur ce réseau espion.

Echelon tient à nouveau le haut de l’affiche. "Jane’s Defence Weekly", un hebdomadaire spécialisé, vient de révéler l’existence d’une base servant au système de surveillance planétaire à Taïwan.

L’installation se trouve, d’après les mêmes sources, dans les montagnes de Yangmingshan, au nord de Taipeh, la capitale. Elle couvrirait, en matière d’espionnage électronique, l’ensemble de la région.

En Chine comme aux Etats-Unis, l’affaire fait grand bruit. Pékin se sent directement visé par ces écoutes, d’autant plus que le pays le plus peuplé du monde connaît de vives tensions avec les Taiwanais. Les autorités chinoises considèrent cette île comme une province sécessionniste. Ils accusent donc les Etats-Unis de mettre une grande partie des informations récoltées au service de l’armée dissidente de Taïwan.

Comme si cela ne suffisait pas à raviver la paranoïa, Duncan Campbell, journaliste-écrivain américain, ajoute de l’eau au moulin. Il vient d’écrire "Surveillance électronique planétaire", un livre relatant, selon l’auteur, toute l’aventure d’Echelon.

On y apprend ainsi que le système naquit dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il doit son existence à la très secrète NSA, la National Security Agency, dont le budget se révèle sept fois plus important que celui de la CIA. M. Campbell rappelle ensuite un certain nombre d’événements attribués, à tort ou à raison, à ce réseau espion.

En France, l’assemblée nationale avait chargé l’an dernier Arthur Paecht, le député du Var, de rédiger un rapport sur ce système suite aux travaux de la commission de Défense. L’auteur du compte rendu soupçonne Echelon d’espionner les entreprises françaises.

Le Parlement confrontera ses travaux avec ceux réalisés en parallèle par une commission européenne. Si les conclusions des deux groupes de travail correspondent avec ceux en cours dans d’autres pays membres, alors l’Europe engagerait des poursuites judiciaires.  

Source: Info PC (09/02/2001)

 

Taiwan: un autre maillon d'Echelon

On comprend mieux le soutien américain à Taiwan grâce au Jane's defence Weekly.

Le magazine a en effet révélé que les Etats-Unis disposeraient d'un centre d'écoutes électroniques sur l'île. C'est évidemment la Chine populaire qui est visée par ce maillon du système Echelon. Le site, géré conjointement par la NSA et par le Military Intelligence Bureau (MIB) taïwanais, se trouve sur une montagne surplombant Taïpei.

Jane's Defence Weekly ajoute que se trouve sur place une société de communication du Maryland, qui aurait la curieuse particularité de n'employer que des retraités des services secrets américains.

Desmond Ball, spécialiste de la défense cité par le magazine, explique que les relations diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis empêchent la présence d'agents officiels américains sur le sol Taïwanais.

Une fois collectées, les informations seraient directement transmises au siège de la NSA à Washington, puis étudiées par des spécialistes maison de l'espionnage.

Une nouvelle qui ne devrait pas améliorer les relations sino-américaines, déjà passablement tendues.

Source: Web Matin (08/02/2001)

 

Une nouvelle base d'Echelon découverte à Taiwan

Echelon, le système de surveillance planétaire installé par les Américains et leurs partenaires possèderait aussi des oreilles à Taïwan. 

C'est un épisode supplémentaire dans la saga Echelon qui vient d'être révélé par l'hebdomadaire américain "Jane's Defence Weekly". D'après le journal, une base servant au système Echelon serait implantée à Taiwan. Le site se trouverait dans les montagnes Yangmingshan au nord de Taipei, la capitale. Cette installation ferait partie de l'ensemble d'antennes de surveillance du réseau mondiale et serait destinée à écouter les communications chinoises. 

Contrairement aux autres bases d'écoutes, les données qui sont récoltées par ces antennes ne seraient pas directement retransmises aux USA mais serviraient aussi aux militaires taïwanais. D'après le journal, les Américains auraient mis en place des formateurs pour aider Taïwan à développer ses capacités d'interception de données.

Cette révélation tombe au plus mal. En effet, ces derniers mois ont vu apparaître les premiers signes de détente entre Taïwan et son voisin chinois. La région est sous tension depuis la guerre civile de 1949, qui a vu la fuite des forces nationalistes dans l'île et la victoire des communistes à Pékin. La Chine considère Taïwan comme une province rebelle destinée inéluctablement à rejoindre un jour la "mère patrie".

Rappel:

Depuis la seconde guerre mondiale, les États-Unis ont développé un réseau d'écoute au niveau mondial. Ce réseau est notamment dirigé par la NSA (National Security Agency) chargée par le gouvernement américain de veiller à la sécurité des données à l'intérieur des USA et à la protection des intérêts américains à l'étranger. En 1998, des révélations en cascade ont fait apparaître que plusieurs nations membres du Common Wealth surveillaient l'ensemble des communications internationales. De lourds soupçons se sont portés sur l'utilisation de ces données dans la guerre économique entre les Etats-Unis et l'Europe. Une commission européenne travaille sur le sujet et un état des lieux a été dressé pour l'Assemblée Nationale. 

Source: TF1 (06/02/2001)

La brouille entre les deux Chine gravit un Echelon

Un journal britannique révèle une collaboration entre Taïwan et les États-Unis en matière de renseignements. Ce qui ne devrait pas plaire à la République populaire de Chine.

Les services de renseignement américains (NSA), maitres d'œuvre du système de surveillance planétaire Echelon, disposeraient d'un important centre d'écoutes électroniques à Taïwan. C'est le très sérieux Jane's Defense Weekly qui le révèle dans son édition du 23 janvier .

Le site secret découvert par Jane's se trouverait sur les montagnes Yangmingshan, qui surplombent au nord la capitale Taipei.

Des informations immédiatement envoyées par satellite de Taiwan au siège de la NSA

Il s'agirait d'un centre d'écoute SIGINT (intelligence des signaux ), géré conjointement par la National Security Agency (NSA) et le Military Intelligence Bureau (MIB) de Taiwan. La NSA aiderait le MIB pour la collecte d'informations reçues à partir des stations d'écoute distillées sur l'île nationaliste. Ces informations seraient ensuite immédiatement renvoyées par satellite au siège de la NSA, installé dans la banlieue de Washington (État de Maryland). Depuis au moins 5 ans, les sytèmes d'écoute taiwanais ont subi une complète modernisation en méthodes et en équipements, et offriraient des capacités de traitement et d'analyse jusqu'à dix fois plus puissants.

Ce centre informatique d'écoute MIB-NSA serait installé sur un périmètre militaire où figure également le siège social d'une compagnie de télécommunications du Maryland. Selon des sources convergentes recueillies par Jane's, auprès du Mib comme de cette compagnie, cette dernière serait un paravent commercial de la NSA.

Des retraités très actifs

Sur le site, les dizaines d'employés américains qui s'affairent ont comme point commun d'être des « retraités » des services de renseignement et de l'armée américaine, selon le spécialiste Desmond Ball cité par Jane's. Pourquoi des personnels retraités ? Parce qu'ayant des relations diplomatiques avec la Chine populaire, les États-Unis ne peuvent pas disposer de personnel officiel à Taiwan, comme elle peut le faire en Corée du Sud ou au Japon.

Cette collaboration ferait de la République de Chine l'un des maillons de l'arsenal américain en matière d'intelligence des signaux (SIGINT), ce qui n'arrangerait pas les relations déjà tendues entre Washington et Pékin. Chine nationaliste et Chine populaire (séparées de 160 km seulement) sont en effet, malgré d'assez bonnes relations économiques, en guerre froide permanente, notamment sur le front des technologies de l'information.

La nouvelle donne américaine

Cela n'arrangerait pas non plus les relations Pékin-Washington. Depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Georges Bush Jr, la diplomatie américaine fait de la Chine un « concurrent stratégique » des États-Unis, bien loin du « partenaire » si cher à Bill Clinton. Et le nouveau secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, a confirmé le 26 janvier l'intention d'établir un vaste programme de « bouclier antimissile ». Parmi les nombreux états qui s'en inquiètent, on retrouve la France, la Russie... et la République Populaire de Chine.

L'enrôlement de Taiwan par la NSA est aussi en droite ligne avec les nouvelles méthodes d'intelligence et de surveillance au 21e siècle, dressées récemment par Washington dans un rapport officiel.

Source: ZDNet (03/06/2001)