Internet et Intellignence Economique
Internet offre une nouvelle source de renseignements aux entreprises L'intelligence économique, ou le manuel du parfait stratège de l'entreprise : comment repérer, traiter, interpréter et utiliser des informations susceptibles de propulser une société du cinquième rang, dans son secteur, au second, voire au premier ? Comment doubler ou écarter une entreprise concurrente ? Le développement des nouvelles technologies de l'information a donné un coup de fouet à ces pratiques qui puisent leurs origines dans le renseignement militaire. Ce n'est pas un hasard si l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) s'est approprié le sujet en organisant des séminaires destinés aux chefs d'entreprise et responsables d'administration ainsi que des journées d'information - comme celles proposées aujourd'hui à 600 étudiants. A cette occasion, l'IHEDN publie une enquête réalisée auprès de 1200 dirigeants d'entreprise de plus de 200 salariés, entre juin 1999 et mars 2000. Difficile de sonder les directions sur ce thème, dans un monde où, par définition, information rime avec désinformation, rumeur et secret. Controlezure général des armées et directeur des études à l'IHEDN, Daniel Hervouët parle d' "un jeu de poker menteur, dans lequel chacun se regarde en chien de faïence, et où les informations circulent difficilement". Selon les entreprises interrogées, dont la moitié affirme pratiquer l'intelligence économique, ce terme recouvre les techniques "visant à améliorer la compétitivité, en particulier à travers une meilleure connaissance des concurrents", "les outils permettant de positionner l'entreprise par rapport à son environnement", "des réseaux internes et externes, ainsi que des acteurs au sein de l'entreprise qui aident à la prise de décision de la direction générale". Un but stratégique La définition donnée par Daniel Hervouët, "une démarche de gestion de l'information dans un but stratégique", souligne l'ampleure du champ d'action du "guerrier de l'économie", baptisé, à l'IHEDN, "responsable de l'intelligence stratégique" (RIS). Son portrait-robot a été dressé à l'issue de l'enquête. "Dans 90 % des cas, le RIS a été choisi au sein de l'entreprise pour sa connaissance des rouages internes, des produits et des marchés. Il n'était pas, dans sa fonction antérieure, un spécialiste de l'intelligence économique". Le RIS est dans la quasi-totalité des cas un homme, âgé de plus de 50 ans dans 40 % des cas, et dont la rémunération est le plus souvent comprise entre 300.000 et 600.000 francs par an. L'enquête renseigne également sur les techniques utilisées par les entreprises. La formalisation, par écrit, est encore peu développée, et seulement 29 % des entreprises qui pratiquent l'intelligence économique disposent d'un budget propre. Veille concurrentielle, marketing, juridique, risque pays, syndicale, associative...tout y passe. Les outils traditionnels (périodiques, congrès, colloques, bases de données et rapports annuels) sont de plus en plus souvent supplantés par Internet et moteurs de recherche personnalisés, tels que Pericles et Autonomy, qui permettent non seulement de brasser les informations mais aussi de les recouper. Mais, notent les auteurs de l'enquête, "l'Internet est encore loin d'être la source monopolistique de l'information". Source : Les Echos (20/04/2000)
L'intelligence économique à l'heure d'Internet Introduction L'importance de l'intelligence économique réside moins dans la tentative de collecter exhaustivement des informations que dans la capacité de trier cette quantité et la mettre au service d'une prise de décision au sein de l'entreprise. I/ Quelle est sa démarche ?
Selon le Commissariat au Plan : "L'IE peut être définie comme l'ensemble des actions de recherche de traitement, de diffusion et de protection de l'information utile aux différents acteurs économiques." Il ne faut pas opposer intelligence économique et veille technologique ou encore documentation. L'intelligence économique est un concept globalisant qui intègre l'ensemble de ces différentes approches. Sécurité industrielle et protection du patrimoine contre les agressions extérieures, veille, manuvre d'influence type lobbying, actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l'information utile aux acteurs économique. Elles englobent toutes les opérations de surveillance de l'environnement concurrentiel : protection, veille, influence. Il s'agit de l'utilisation stratégique d'une information disponible, ne résultant donc pas de l'espionnage. Sans être totalement exclu du champ de l'intelligence économique, il n'est pas associé à la démarche. En effet dans un climat de concurrence exacerbée l'information est devenue la pièce maîtresse de l'échiquier ; les enjeux économiques sont tels qu'ils peuvent mener à ce genre d'extrémités.
Dérive de l'intelligence économique, l'espionnage cherche à obtenir par des moyens officieux (corruption, piratage informatique, vols de documents, écoutes illégales, etc ), les informations qu'on n'a pas pu obtenir par des moyens officiels. Cette réputation sulfureuse de l'activité n'aide pas à son intégration dans l'entreprise notamment en France. L'intelligence économique s'est nourrie du savoir-faire d'anciens militaires. Mais avec les nouvelles technologies de l'information, 95% des informations requises sont facilement accessibles. Ainsi à mi-chemin du marketing et du renseignement, l'intelligence économique n'a rien d'une pratique occulte. Sa mise en uvre doit nécessairement s'inscrire dans un cadre légal et réglementaire. Les acteurs de la veille technologique devront d'abord s'interroger sur le statut juridique des données qu'ils ont l'intention de collecter. Par exemple, ils devront prendre garde à ne pas se rendre coupable du délit de contrefaçon dans le cas où ils collecteraient des informations protégées par le droit d'auteur. Le réseau mondial est ainsi une source d'informations que les spécialistes de l'intelligence économique ne peuvent plus négliger. Pour un coût dérisoire, la connexion à Internet offre une quantité quasi illimitée de données et de documents accessibles en ligne. Mais cette puissance d'Internet est aussi son point faible : comment faire le tri, comment accéder à l'information recherchée ? C'est pour cette raison que l'intelligence économique ouvre des perspectives nouvelles en matière d'emplois et implique de nombreux acteurs. II/ Enjeux et débats soulevés par l'intelligence économique : quelle est son utilité ? Sortie à peine de l'ombre en 1993, l'intelligence économique fait aujourd'hui partie intégrante de la stratégie de toute entreprise qui se veut compétitive.
S'informer par tous les moyens légaux possibles sur les pratiques de la concurrence pour être le plus compétitif possible. Dans un contexte de mondialisation et de guerre économique, l'objectif est même de parer les coups de l'adversaire en s'informant sur ses forces ses faiblesses et ses pratiques, de découvrir sa stratégie aussi bien à travers l'étude attentive des portefeuilles de brevets, la participation aux salons et aux foires, la lecture attentive des journaux, que par le recours aux sociétés spécialisées dans l'information économique, aux banques de données, etc Le but de l'intelligence économique est de se servir de l'information pour prendre de meilleures décisions dans un environnement difficile à appréhender. La réalité s'est complexifiée, notamment avec divers niveaux internationaux, nationaux ou régionaux qui sont parfois contradictoires. Elle permet de répondre à des défis tels que l'expansionnisme, l'économie illégale, les délocalisations. Ainsi s'il est évident que ce sont les entreprises qui sont susceptibles de l'exploiter, l'intelligence économique est une activité envisagée tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Même si la question de savoir si l'économie relève toujours des Etats soulève des débats houleux, le positionnement de ceux ci dans l'utilisation de l'intelligence économique est manifeste. Le Japon en est l'exemple le plus flagrant. Dans le culte de l'intelligence économique et de la veille technologique, les Japonais sont les grands prêtres. Ils y consacrent 1,5% du chiffre d'affaire en moyenne. Il existe une étroite synergie entre la sphère politique étatique et la sphère privée et cela concerne toutes les fonctions vitales de l'économie. La France semble combler son retard depuis 1995 avec la création par décret du comité pour la compétitivité et la sécurité économique pour "l'instauration de relations entre l'Etat et les acteurs économiques et sociaux adaptés aux enjeux mondiaux de compétitivité [et] particip(er), par le développement économique, au maintien du tissu social". Selon l'ADIT (agence pour la diffusion de l'information technologique), près de 80% des entreprises françaises font ou envisagent de faire de la veille, contre seulement 25% en 1995. Le "veilleur", un documentaliste chargé de collecter les informations stratégiques qui circulent sur le net doublé d'un ingénieur en technologie de l'information capable de développer un intranet pour diffuser les dites informations dans l'entreprise, devient une fonction à part entière dans l'entreprise. Ils sont indispensables pour répondre au dilemme posé par la toujours grandissante quantité d'informations publiées (doublée tous les 2,4 ans). Ainsi les réseaux d'experts sont de plus en plus nombreux, et après le Japon et les Etats-Unis, les grandes entreprises françaises telles que l'Oréal, Elf, Aérospatiale ou Bouygues sont de véritables guerriers de la veille au même titre que Boeing ou les sogo shosha japonaises. Conclusion Dans un contexte de mondialisation de l'économie et de développement des nouvelles technologies de la communication, la maîtrise de l'information est à la fois un outil de souveraineté et un facteur de compétitivité. L'Internet a fait de l'intelligence économique un véritable pillier dans la stratégie de l'entreprise, et a créer un véritable marché de l'information, représentant des milliers de dollars et près à décupler très rapidement. Source: Droit Constit (01/2000)
Internet démocratise l'intelligence économique Internet ouvre un fantastique gisement d'informations accessibles à tous. Mais le Web recèle d'autres trésors, plus complexes, qui restent le domaine d'une élite éclairée. L'intelligence économique continue de faire payer son droit d'accès. Internet a bouleversé l'économie de l'information : elle est plus accessible et moins chère. Du coup, l'intelligence économique devient un produit de masse où la règle du jeu est de trouver rapidement les bonnes informations utiles, actualisées et fiables qui permettent de prendre les bonnes décisions, de surveiller la concurrence et de gagner du temps. Dans chaque secteur économique, un internaute peut s'abonner gratuitement à des listes de diffusion et recevoir par courrier électronique des informations actualisées sur ses principaux centres d'intérêt. Il a le droit de consulter les archives des forums de discussion pour savoir ce que l'on dit de lui, de ses concurrents ou de ses fournisseurs. Enfin, toujours gratuitement, des agents intelligents surveillent pour lui les sites Internet qu'il juge les plus pertinents. L'équipement informatique, l'accès à Internet et la généralisation des navigateurs comme Netscape ou Explorer ont démocratisé l'accès à des milliers de sites et de serveurs. L'information est abondante car tout le monde s'exprime (entreprises, associations, particuliers, experts). « Les entreprises communiquent volontiers sur leur site Web alors qu'elles ne le font pas facilement par téléphone », remarque Carlo Revelli, PDG de la société Cybion, spécialisée sur la veille sur Internet. Même chose pour les experts et les associations qui proposent en libre accès leurs pages Web et envoient des milliers de listes de diffusion par courrier électronique au contenu souvent très riche. Mine d'or. Chaque jour, la cellule de veille de l'atelier Paribas offre gratuitement à ses abonnés une revue de presse sur l'innovation technologique. LMB Actu d'Alain Simeray fait de même deux fois par mois. Dans le domaine du marketing et des moteurs de recherche, la liste de diffusion d'Olivier Andrieu fait référence, parmi d'autres. « Tous mes concurrents sont abonnés à ma liste de diffusion, explique Pierre Alzon, directeur général de Dégriftour. C'est le meilleur moyen pour eux de connaître les prix les plus bas du marché. » Le spécialiste des ventes de voyages de dernière minute expédie chaque jour à ses 10.000 abonnés ses meilleurs tarifs correspondant à leurs destinations favorites. Pour étudier les forums de discussion, le site Déjà archive depuis 1995 tous les propos tenus par les internautes sur n'importe quel sujet donné. Une mine d'or qui ne réclame qu'un savoir-faire de base. Pour les recherches simples, les annuaires (Yahoo par exemple) et les moteurs de recherche (Alta Vista), associés à des opérateurs booléens (« et », « ou » pour associer ou exclure deux mots-clés) ont fait la preuve de leur efficacité. Tous ces outils, simples d'accès, sont les premiers éléments d'une intelligence économique accessible à tous. C'est le premier étage d'un savoir-faire qui devient payant au fur et à mesure qu'il gagne en efficacité. « Internet peut apporter des réponses aux questions, mais certainement pas toutes », explique Yves-Michel Marti, PDG d'Egideria. En maîtrisant un moteur de recherche et un annuaire pour chercher sur le Web et les forums de discussion, on obtient 80 % de l'information. Les 20 % restants nécessitent d'autres sources et d'autres compétences. Le Web invisible, celui des 4.000 à 5.000 bases de données professionnelles, des millions de pages non indexées dans les moteurs de recherche et des forums de discussion, n'est pas accessible au premier internaute venu. Pour dénicher les meilleurs gisements d'informations, les agents intelligents à filtre sémantique sont de précieux secours. Ils arpentent le Web à la recherche d'idées et de concepts exprimés en langage naturel, et effectuent une recherche fine là où le moteur classique indexe des milliers de pages impossibles à visualiser. Ces agents sont capables de rechercher en profondeur dans les sites, de suivre automatiquement les liens, puis de renouveler l'opération chaque semaine et de stocker l'information. Les sources deviennent payantes car elles se composent de bases de données qualifiées, fiables et agrégées par thèmes avec des moteurs de recherche interne. C'est le deuxième volet d'une recherche d'information réellement efficace. Le monde de l'intelligence économique tire tous les bénéfices de la ruée vers Internet. L'accès à l'information se démocratise, mais les experts valorisent leur savoir-faire en conservant la partie la plus complexe de l'intelligence économique. Leur rôle relève davantage de la formation et du conseil en organisation. Car après la récolte, il faut traiter l'information et la diffuser dans l'entreprise en vue d'une exploitation rationnelle. Dès qu'une information nouvelle et pertinente est récoltée, l'animateur de chaque thématique doit être averti. Après la surabondance et l'ivresse de trop d'informations, les individus et les entreprises doivent apprendre à la digérer. Source: La Tribune (03/06/1999)
Internet : source d'information ou source de maux de tête pour les PME Plusieurs entrepreneurs se demandent si Internet peut servir les besoins de l'entreprise en information. Que peut-on y retrouver ? Comment trouver ce que l'on cherche ? Quelle est la valeur des informations que l'on peut y recueillir ? Comment ne pas y perdre son temps ? Voilà plusieurs questions que les entrepreneurs se posent et que nous tenterons de cerner dans le présent article. Tout d'abord, il faut comprendre qu'Internet n'est pas une compagnie, une norme ou une marque de commerce qui valide la qualité de l'information que l'on y retrouve. Internet existe depuis plus de vingt années et consiste en un réseau de réseaux d'ordinateurs qui communiquent entre eux. Internet a connu une forte progression depuis environ cinq ans en devenant plus commercial et grand public. La grande flexibilité d'Internet permet donc à des entreprises, des organisations et des gouvernements de diffuser des informations qui les concernent sur leur propre site web situé sur leur ordinateur ou en hébergement chez un serveur externe, et ce, à l'ensemble des individus ayant accès à Internet peu importe où ils se trouvent sur la planète. Chacun peut organiser l'information qu'il veut diffuser de la façon qu'il le désire. Le résultat : une brillante cacophonie où l'anarchie souligne le degré de liberté de ce mode de diffusion de l'information. Bravo pour les diffuseurs d'information, mais quel casse-tête pour les utilisateurs. Certains comparent cette situation à un automobiliste tentant de se rendre chez quelqu'un à New York à l'heure de pointe sans carte routière, sans aucune indication de noms de rues aux intersections et sans numéro civique sur les édifices. Vous vous devez de trouver votre chemin par vos propres moyens tout en notant le chemin que vous utilisez. Tracez votre carte Soyez méthodique et notez les chemins qui vous permettent d'atteindre les sources d'informations qui vous concernent sans tourner en rond en "surfant" au hasard sur Internet. Le signet de votre fureteur (Explorer ou Netscape) vous permettra de colliger vos bonnes adresses au gré de vos découvertes. Vous pouvez d'ailleurs y regrouper les sites selon un classement thématique propre à vous : fournisseurs, associations, revues spécialisées, ministères, etc. Pour débuter, soyez à l'affût des adresses inscrites sur les dépliants des entreprises, les listes d'adresses dans des revues et des bottins d'adresses internet. Malheureusement, ce genre de bottin vieillit très vite et peut s'avérer moins efficace. Également, vous pouvez confier, à un courtier en information, le mandat de dresser un inventaire de sites pouvant vous être utiles. Peu importe le moyen que vous choisirez pour démarrer votre liste personnelle de sites internet utiles, rappelez- vous la nécessité de la garder à jour constamment à chaque fois que découvrirez un nouveau site utile ou un changement d'adresse, ce qui se produit fréquemment. Toutes sortes de sites pour toutes sortes d'utilisations
Certains sites internet se spécialisent à colliger des adresses d'autres sites internet. Les sites sont habituellement classés par sujet thématique partant du général pour descendre au plus spécifique. La plupart du temps, ces sites inscrivent dans leurs listes des sites qui demandent d'y être inscrits. Parmi les plus connus, on retrouve : La Toile du Québec et Yahoo. Habituellement, une fenêtre vous permet également d'inscrire des mots clés pour permettre une recherche dans l'ensemble du site. Truc : Lisez toujours les instructions de la fenêtre de recherche pour connaître comment écrire une requête de plus d'un mot. Devez-vous utilisez le ET, le OU ou encore des guillements ou des signes comme + ? Ces instructions se retrouvent habituellement sous les termes : « help », instructions, FAQ. La lecture de ces indications vous permettront une plus grande précision et une économie en temps de recherche. Alta Vista, véritable radar, balaie l'ensemble des pages web existantes et permet une recherche par mot clé. Soyez précis et évitez les mots communs sinon vous risquez d'obtenir un résultat de plusieurs millions de sites à visiter. La lecture du mode d'emploi d'Alta Vista vous permettra de sauver beaucoup de temps en permettant de bâtir des stratégies de recherche plus précises en fonction du mode de fonctionnement de la machine Alta Vista.
De plus en plus de ministères ou d'organismes gouvernementaux proposent des sites web permettant de diffuser des informations de base sur leurs programmes et leurs activités; souvent, des formulaires sont disponibles rapidement permettant ainsi d'éviter les délais d'attentes téléphoniques et postaux.
Ces sites confirment l'utilité de développer de nouveaux réflexes chez les utilisateurs d'Internet. En effet, une visite des sites des entreprises dont on prévoit acheter des produits permet de mieux connaître les produits et également profiter de promotions dédiées aux futurs clients internautes. Une visite de sites internet corporatifs s'impose également lors de dépannages d'équipements. Beaucoup d'entreprises proposent sur leurs sites internet des listes proposant des méthodes de dépannage de leurs équipements. Vous éviterez des appels de services pour des pannes banales.
Souvent ces sites proposent une vitrine des différents produits d'informations qu'ils offrent. Les informations gratuites se limitent à une partie du site. Pour obtenir un accès complet, il faut signer une entente contractuelle avec l'entreprise. Vous devrez estimer votre consommation annuelle pour déterminer la pertinence de vous abonner ou non à la source. Attention aux pièges La transparence des sites web provoque deux pièges guettant les utilisateurs d'internet : le type et l'origine de l'information véhiculée Il existe deux grandes catégories d'information : l'information de type informelle habituellement véhiculée sous forme verbale et souvent qualifiée de rumeur; l'information de type formelle ordinairement véhiculée sous forme écrite. Le premier piège d'Internet à cet égard réside dans la cohabitation d'informations des deux types : informelle et formelle. Internet permet donc une diffusion écrite d'informations de type informelle. Il faut faire preuve de discernement et traiter convenablement chacun des deux types d'information. Le second piège d'internet réside dans la transparence et la facilité de déplacement des liens hypertextes. On peut facilement oublier où on se trouve. Visuellement, nous sommes toujours confrontés au même cadre visuel de notre fureteur sur notre écran. Les adresses électroniques des sites ne permettent pas toujours d'identifier qui se trouve à l'origine du site. Pour quelles raisons ces informations sont-elles diffusées ? Il faut toujours déterminer la qualité des sources d'informations que l'on utilise : vos décisions en dépendent. Définissez vos besoins Aujourd'hui, dans la surabondance d'information qui nous assaille tous, il faut apprendre à définir ce que nous avons vraiment besoin comme information. Ne sombrez pas dans l'obsession de rechercher toute l'information disponible sur un sujet. Il s'agit là d'une cause perdue, particulièrement sur Internet. Apprenez à définir vos besoins réels d'information, développez de bons réflexes, bâtissez site par site votre signet personnel de sites utiles pour vous. Cette discipline vous permettra de tirer le meilleur de l'information disponible sur Internet et aussi une conscientisation de la gestion de la ressource "information" au sein de votre entreprise. D'ailleurs, internet, malgré son immensité, ne représente qu'une infime partie des informations disponibles dans l'industrie de l'information. Définition des besoins et rigueur vous permettront d'éviter la noyade dans cette mer d'informations toujours grandissante. Définition des besoins : « On n'est pas sorti du bois... » Un entrepreneur communique avec moi et me propose un mandat de recherche d'information. Il désire que je trouve TOUTE l'information concernant le bois. Je lui demande, à plusieurs reprises, de préciser : innovations récentes, en Amérique du Nord, en Europe, des équipements, la gestion de la ressource en forêt, des produits fabriqués en bois, etc. Il insiste pour demander TOUTE l'information sur le bois. Il réalise l'immensité du mandat seulement lorsque je lui propose de constituer une équipe de cinquante chercheurs qui travailleraient pour les cinq prochaines années et qu'il devra envisager la construction d'un centre de documentation pour stocker la masse d'information que génèrera ce projet. Avant que je ne puisse aborder l'aspect financier d'un tel projet, il me dit: "Je veux seulement connaître les producteurs cananadiens de bois déroulé pour faire du placage." Alors, il devenait possible d'entreprendre une recherche d'informations utiles qui seront utilisées par l'entrepreneur car elles répondront à ses besoins réels. Source: Fine Pointe (janvier/février 1999)
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