La nouvelle guerre froide : la guerre des informations

 
 

Manipulation, désinformation, intrusion, tous les moyens sont bons dans cette guerre des informations.

Intrusion

Le Sunday Time du 02/06/96 relate que plusieurs banques et institutions financières de la City avaient été rançonnées par des "Cyberterroristes". Le butin s'éléverait à 400 millions de Livres Sterling.

Un rapport du Sous Comité des enquêtes du Sénat Américain, constate quant à lui : "la dépendance de notre société à tous les niveaux de notre vie quotidienne - individuelle, commerciale et gouvernementale - vis à vis de "l'infrastructure informationnelle nationale" (NII) [...] elle est devenue l'un des principaux piliers du fonctionnement de notre société, si elle venait à être affaiblie ou sérieusement ébranlée, de très nombreuses fonctions sociales seraient mises en cause."

Ainsi la "cyberdélinquance" serait une des principales menaces du siècle prochain. Les raisons sont diverses :

          - amour du risque et du jeu 

          - manipulation et entreprises frauduleuses 

          - services de renseignement des Etats 

Désinformation

Internet véhicule aussi beaucoup d'informations, déclenchant des offensives fortes sous couvert de bons sentiments de citoyens ou d'écologie. Mais quand est-il vraiment ? On peut se poser la question dans la "guerre" déclarée à Total, il n'y a pas si longtemps. Son chantier en Birmanie a soulevé une montée de boucliers. Mais à qui a profité cette "guerre" ?
Alors comment se protéger, s'y retrouver ?

Trier l'information

Ce n'est pas simplement une intrusion ou une désinformation qui est en cause. Il apparait clairement que le flot d'informations en provenance d'Internet doit être trié, validé. Les moteurs de recherche se développent sur Internet pour permettre de retrouver les informations, mais parallèlement à cela des outils intelligents se mettent en place dans les grandes sociétés et au service des renseignements des pays.

La réponse des renseignements Français

Ainsi, depuis 1987 l'outil TAIGA créé par la DGSE, permet une gestion sémantique de l'information. Il est utilisé comme outil d'intelligence économique et diffusé en 30 exemplaires. Outre les services de renseignements, l'armement, de grandes sociétés en sont aussi bénéficiaires (Aérospatiale, Dassault, Thomson...). Le moteur de recherche associé à cet outil permet de trier les informations à partir d'interrogations exprimées en langage naturel. 

C'est pour prendre en compte cette nouvelle menace que la DST forme depuis peu des officiers spécialisés dans la surveillance d'Internet (comme les "cybercops" du FBI).
 


Source: Planète Internet, n.13 (11/96), p.44-53