DSI et intelligence économique Le Cigref place le DSI au coeur de l'intelligence économique S'il était un domaine sur lequel on était en droit d'attendre une publication du Cigref, c'était bien celui de l'intelligence économique. Il serait étonnant en effet que les grands groupes qui le composent ne mettent pas en place des stratégies pour recueillir l'information utile à leur activité concernant leur marché. Le Cigref a désormais pris position. Avec un rapport de 130 pages sur le sujet, le club informatique des grandes entreprises françaises a redéfini les contours et les objectifs de la discipline ; il a surtout placé le directeur des systèmes d'information au coeur du processus. En effet, fait remarquer le Cigref, le positionnement transversal des systèmes d'information fait du DSI un chef d'orchestre de premier choix pour mettre en place des projets d'intelligence économique. Ses connaissances techniques et sa vision globale des processus de l'entreprise lui confèrent une solide approche des métiers et de leurs besoins. Dans ce cadre, il peut :
Car, pour le Cigref, l'intelligence économique ne se limite pas à une activité de veille concurrentielle ; elle doit également prendre en compte les problèmes de déstabilisation ou de rumeur (circulant sur Internet) qui nuisent à l'image de marque de l'entreprise. Ici encore, le DSI peut s'impliquer dans cette tâche de détection des rumeurs en choisissant les outils adaptés, les collaborateurs qui les mettront en œuvre, qui sauront détecter les signaux faibles avant qu'ils ne s'amplifient. Fédérateur de projets, force de proposition, le DSI doit pouvoir s'appuyer sur un système d'information adapté à l'intelligence économique. Le rapport du Cigref n'a pas omis cette dimension opérationnelle : il recommande la mise en place de structures de communication transversales qui permettront au décideur de coordonner les actions des diverses unités de l'organisation. Ici, à nouveau, le DSI pourra contribuer à mettre en place ces processus de communication horizontaux qui irrigueront l'ensemble de l'entreprise. A condition toutefois de se dégager de plus en plus de son rôle de supervision technique pour endosser celui de véritable stratège de l'information. C'est bien évidemment la voie suggérée par le Cigref à ses adhérents. Source: Journal du Net (13/04/2003)
Étude: développer l'intelligence économique et stratégique via le système d'information Le nouveau rapport du Cigref plaide pour le développement de l'intelligence économique et stratégique (IES). Une activité dans laquelle les directeurs des systèmes d'information devront prendre une part prépondérante. Le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) vient de publier "Intelligence économique et stratégique (IES) - Les systèmes d'information au coeur de la démarche". Selon la définition de Ludovic Étienne, auteur du rapport, l'IES «dépasse le processus de veille parce qu'[elle] est globale: le concept induit une culture collective de l'information accompagnée d'actions offensives, avec le souci constant de protéger le capital informationnel de l'organisation». Principal objectif recherché: améliorer la compétitivité de l'entreprise «par la collecte, le traitement d'informations et la diffusion de connaissances utiles», tout en incluant le lobbying. Le rôle central d'internet Le rapport souligne l'impact considérable d'internet sur la veille et l'IES mais relève plusieurs obstacles: l'information est difficilement accessible et trop abondante ; elle se renouvelle sans cesse et n'est pas toujours fiable. D'où la nécessité d'utiliser des outils idoines pour:
Le DSI d'un constructeur automobile explique l'utilisation d'internet «pour évaluer le positionnement de nos véhicules, des agents balayent le Web et calculent le nombre de fois où le nom d'une de nos voitures est lié à un terme ou un domaine prédéfini. Nous pouvons ainsi estimer son positionnement sur le marché en fonction du nombre de fois où elle est associée à un modèle concurrent. Même chose pour l'insatisfaction des clients sur un aspect particulier de la voiture.» Selon le rapport, «bâtir une solution globale [...] est la solution idéale». «Le portail de gestion de l'information est actuellement l'outil le mieux adapté pour implanter le concept et la culture IES à travers l'ensemble d'un groupe.» Ce type de solution permet notamment:
Les principaux éditeurs du marché, cités dans le rapport, sont:
Des systèmes d'information souvent inadaptés Le Cigref souligne que «les systèmes d'information (SI) des grands groupes sont parfois extrêmement complexes. Certains possèdent plusieurs centaines d'intranets, des technologies vieillissantes, des bases de données éparpillées, mal structurées... Par conséquent, la mise en place d'une démarche d'IES (...) c'est analyser l'ensemble des flux informationnels, déterminer les blocages, comprendre les processus et parfois remettre en cause les systèmes d'information existants ou dénoncer une organisation inadaptée au management de l'information.» Un projet d'IES n'est en effet pas séparable d'une réflexion sur l'organisation de l'entreprise en général et de ses SI en particulier. «De nombreux systèmes d'information d'entreprises ne sont pas adaptés pour faire face aux marchés actuels, turbulents et peu contrôlables et par conséquent peu enclins à supporter une démarche d'IES. Conçus pour des environnements stables et maîtrisés, ils sont bâtis sur des schémas organisationnels verticaux de plus en plus complexes qui ne permettent pas de réagir rapidement aux fluctuations.» Le rapport pointe plusieurs inconvénients de ces SI:
Le rôle du DSI Le rapport insiste sur le rôle essentiel que peut jouer le Directeur des Systèmes d'Information (DSI) dans l'IES. Pour cela, le DSI doit être à la fois:
Dans les entreprises de plus de 10.000 salariés, «l'IES est conçue comme un produit dérivé des systèmes d'information de l'entreprise et du traditionnel "système informatique"». Plus l'organisation est importante, plus l'IES est dévolu à un autre service que la direction générale. Le DSI apparaît en troisième position (9% des cas) comme coordinateur de l'IES, après la direction générale et la direction commerciale et marketing. Dans 61% des cas, le responsable de l'IES participe à la définition de la politique de sécurité des SI de l'entreprise. Architecte des flux d'informations, le DSI a la légitimité pour développer une structure globale d'information au sein de l'entreprise, et évoluer vers un rôle similaire à celui du CIO dans les entreprises anglo-saxonnes. «Cette nouvelle position oblige le DSI à s'intéresser de plus en plus au contenu et à la valeur de l'information véhiculée ou stockée.» Selon Christophe Binot, responsable du département Gestion et valorisation de l'information de la direction des systèmes d'information de TotalFinaElf, «l'IES est une nouvelle opportunité pour le DSI d'apporter de la valeur dans son entreprise. C'est là que se créeront les véritables avantages concurrentiels et c'est le plus important dans le contexte économique actuel». Simultanément, «grâce aux SI, l'IES est un facteur de structuration de l'entreprise», alors que «tous les nouveaux outils, moteurs de recherche, agents intelligents, text mining etc. constituent la nouvelle frontière des DSI». Source: ZDNet France (07/04/2003)
Pour le Cigref, les SI sont au coeur de l'intelligence économique Le Club informatique des grandes entreprises françaises a publié mercredi son rapport sur le rôle des systèmes d'information en matière d'IES. L’association professionnelle Cigref - Club informatique des grandes entreprises françaises, a publié mercredi son rapport "Intelligence économique et stratégique : Les systèmes d'information au coeur de la démarche." Téléchargeable sur Internet, cette étude peut se diviser en trois axes majeurs : La démarche d’IES - intelligence économique et stratégique (cycle du renseignement, protection de l'information, actions défensives et offensives) ; la place des systèmes d'information (SI) dans cette démarche ; et enfin, le rôle moteur du Directeur des services d'information (DSI). D’après les auteurs du rapport, l'intelligence économique peut se définir comme "l’ensemble des actions coordonnées de recherche de l’information utile aux acteurs économiques, obtenue légalement dans les meilleures conditions de qualité." (extrait du rapport Martre de 1994). Depuis, le concept a évolué : "La démarche est organisée, au service du management stratégique de l’entreprise, visant à améliorer sa compétitivité par la collecte, le traitement d’informations et la diffusion des connaissances." (IHEDN - Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale) Le Cigref souligne que "les systèmes d’information font désormais partie intégrante de la démarche d’intelligence économique et stratégique" des sociétés. Les TIC, Internet en tête, ayant largement favorisé la progression du concept dans les entreprises mais aussi chez les éditeurs de logiciels. Par ailleurs certains grands groupes, à l’image des services de renseignement et des forces armées, développent actuellement des systèmes d’intelligence économique reposant sur des SI spécifiques. Quant aux directeurs des systèmes d’information, considérés par le Cigref comme étant à la fois "architectes et techniciens", ils peuvent jouer "un rôle essentiel" pour lancer et encadrer des projets d'IES. "Architecte des flux informationnels, leur connaissance des projets transversaux leur confère une légitimité réelle pour développer une structure globale d’information", conclut le Cigref. Le Club informatique des grandes entreprises françaises regroupe une centaine de sociétés de secteurs variés (assurance, banque, énergie, distribution, industrie, services) utilisatrices des technologies de l'information. Source: NetEconomie (27/03/2003) Rapport du Cigref Conscient des possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication, dans un environnement où le savoir et la connaissance deviennent une source de conflit, le Cigref souhaite, à travers cette étude, répondre à deux questions centrales : Quelle
est la place actuelle des systèmes d'information dans la démarche
d'intelligence économique ? Personne, au sein de l'entreprise, n'est mieux armé que le DSI pour se placer sur ces trois axes. À la fois conseiller et expert technique, il a un rôle prépondérant dans la mise en œuvre des outils et la sensibilisation des utilisateurs. Mais ses connaissances lui confèrent également une légitimité en matière de protection de l'information. Parce qu'il est garant de la sécurité des systèmes d'information, il assure la pérennité du savoir et des connaissances de l'entreprise. Pour ces raisons, il ne peut faire abstraction des nouvelles menaces induites par les nouveaux concepts tels que l'infoguerre ou la cybercriminalité. Conscient de ces risques, il doit s'informer et maîtriser ces notions. En outre, la dimension transversale des systèmes d'information, fait du DSI un chef d'orchestre de premier choix pour mettre en place ou accélérer les projets d'intelligence économique. En effet, sa vision globale des processus de l'entreprise lui confère une solide approche des métiers et de leurs besoins. Quelques grands groupes développent d'ores et déjà des systèmes d'intelligence économique reposant sur des systèmes d'information spécifiques, le rapport du Cigref en met quelques-uns en évidence. À l'image des services de renseignement, mais également des forces armées qui mettent en place des systèmes d'information et de commandement numériques, les entreprises doivent réaliser que les systèmes d'information peuvent constituer une formidable « machine » pour gérer l'information stratégique sur l'ensemble du groupe et s'affirmer ainsi comme le réceptacle du dispositif d'intelligence économique et stratégique. Le DSI peut avoir un rôle moteur dans la démarche d'IES. Conscient de ces possibilités, il peut alors se positionner comme une véritable force de proposition. Cette perspective constitue une réelle opportunité pour asseoir sa place au sein de la direction générale. Mais, débattre de l'implication du DSI dans le concept d'IES ne revient-il pas finalement à se poser l'éternelle question : le DSI, technicien ou stratège Source: GuerreEco (27/03/2003)
Le Cigref voit le DSI en chef de la guerre économique Le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) publie un rapport sur "l'intelligence économique et stratégique". Objectif numéro un : mettre en lumière le rôle que peut jouer le DSI dans cette démarche d'amélioration de la compétitivité par la collecte, le traitement d'informations et la diffusion de connaissances. Jean-François Pépin, délégué général du Cigref, voit ainsi l'intelligence économique et stratégique (IES) comme "un facteur de structuration de l'entreprise, grâce au système d'information". Le DSI se muant alors en moteur de cette démarche parce que, selon le rapport du Cigref, il est à la fois expert et conseiller technique, capable de choisir les solutions adaptées mais également de les mettre en œuvre, un manager fédérateur de projets, qui possède une vision globale des processus de l'entreprise et de ses flux informationnels, et un stratège, une véritable force de proposition pour la direction générale. Pour Christophe Binot, responsable du département gestion et valorisation de l'information chez TotalFinaElf, "la vraie valeur ajoutée du DSI consiste à offrir les moyens de traiter une grande quantité d'informations de sources internes ou externes et à fédérer ces données en un tout intelligible par les décideurs". En 2000, une étude de l'IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) plaçait le DSI en troisième position pour la coordination des action d'IES dans les entreprises de plus de 10 000 salariés. L'étude évaluait à 16 % le nombre de coordinateurs qui occuperaient également une fonction de DSI. Un résultat en demi-teinte qui n'altère pas l'enthousiasme du Cigref, pour qui, l'intelligence économique constitue "une nouvelle opportunité pour la DSI d'apporter de la valeur à son entreprise". Cette volonté de voir le DSI passer d'un statut de technicien à celui de stratège fait figure de véritable leitmotiv des travaux du club, qui réunit 115 grandes entreprises utilisatrices d'informatique. Ainsi, en novembre dernier, une étude réalisée par le cabinet McKinsey pour le compte du Cigref mettait en lumière les attentes des DSI, qui souhaitaient notamment voir leur positionnement transversal au sein de l'entreprise mieux exploité. Reste à mobiliser les entreprises sur ce sujet, ce qui, d'après le Cigref, serait moins aisé de ce côté-ci de l'Atlantique. Un nouvel avatar du fameux retard français ? Jean-François Pépin reconnaît qu'il n'y pas eu "un engoument des 115 DSI membres de l'association sur ce thème". Mais entend continuer son effort d'évangélisation. Notamment via un cercle d'intelligence économique, créé en 2002 et réunissant trois fois par an des DSI. Ou encore au travers d'un partenariat sur le projet Atelis, un atelier d'IES mis en place par le groupe Escem. Source: Le Monde Informatique (26/03/2003)
|